Les investissements directs internationaux (IDI) jouent souvent un rôle déterminant dans les économies régionales. En effet, les flux entrants se traduisent par des créations d'emplois bienvenues, ils contribuent à la redistribution intersectorielle et sociale par le truchement de revenus salariaux et fiscaux, ils offrent des occasions de diversification des activités locales et donnent lieu parfois, à des transferts de savoirs et des opportunités de partenariats internationaux profitables aux acteurs locaux. Dans certaines régions ils sont à l'origine d'un véritable modèle territorial de développement, dit exogène. Cependant des éléments empiriques et d'analyse récents tendent à contester la viabilité d'un tel modèle. Dans une première partie nous exposerons et analyserons les arguments développés et les données empiriques rassemblés dans la littérature. Dans une seconde partie nous présenterons le cas spécifique de la région Alsace (aujourd'hui la CeA^[1]) très réputée pour avoir longtemps promu et encouragé un modèle de développement régional exogène^[2] et contrainte désormais de le repenser.