La situation financière des collectivités au vu des comptes administratifs et de gestion 2022
Une bonne santé financière qui pourrait susciter des convoitises. Trois ans après le début de la crise sanitaire et un an après la reprise des poussées inflationnistes, les comptes établis à la clôture de l'exercice 2022, témoignent de ce que, à cette date, les récentes secousses, portant aussi bien sur les recettes que sur les dépenses, n'avaient pas globalement altéré la bonne tenue des comptes locaux qui se sont avérés particulièrement résilients. Au vu de l'effondrement des droits de mutation sur les derniers chiffres connus au 31 juillet dernier, il est clair que cette situation instantanément brillante ne pourra que se détériorer à fin 2023 surtout pour les départements. Mais à quelques semaines du début de l'examen parlementaire du futur PLF 2024, les collectivités peuvent légitimement craindre un manque de sollicitude de la part de l'État, et ce au vu de la situation pour sa part extrêmement dégradée des comptes nationaux.
Alors que le taux d'épargne brute de l'État se situe à un désolant seuil de -41%, les collectivités affichent des ratios moyens[1] de catégorie allant de près de 15% pour les communes à plus de 22% pour les régions (Figure n°1)[2] , les SDIS qui sont examinés séparément au chapitre VI de cette fiche enregistrant des tendances quelque peu dissonantes.
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