Spéculations sur le taux cible que touchera la BCE cet été, au terme supposé de son cycle de resserrement monétaire
Les taux retrouvent début mars leur niveau de début janvier, après un trou d'air de l'ordre de 70 pb sur les premières semaines de 2023. A l'origine de cette nouvelle tendance haussière : la crainte renforcée d'une inflation durablement ancrée, du fait de sa diffusion à l'ensemble de l'économie au-delà des foyers originels que sont l'énergie et l'alimentation. La résistance de l'activité plus forte qu'on ne l'avait anticipée est également de nature à peser sur prix des matières premières et à renforcer la possibilité de boucles prix-salaires. Dans ces conditions les marchés positionnent désormais le taux cible de la BCE, qui serait atteint en septembre, entre 4,00% et 4,25%. Les statistiques d'inflation des prochains mois seront déterminantes.
Une communication un peu alambiquée des banques centrales et singulièrement de la BCE, ainsi que des premiers signes encourageants de décrue de l'inflation, plus marqués aux Etats-Unis qu'en Europe mais attestant des deux côtés de l'Atlantique que le pic de tension sur les prix était passé, ont produit sur les premiers mois de 2023 un relâchement des anticipations sur les taux d'intérêt. Le 18 janvier, le swap 10 ans contre Euribor 3 mois (soit le niveau moyen anticipé sur cet index sur les 10 prochaines années) était ainsi revenu à (...)
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