La masse salariale se définit selon l'INSEE comme le cumul des rémunérations brutes des salariés de l'établissement (hors cotisations patronales). Par extension, et notamment en contrôle de gestion social, on parle de masse salariale budgétaire qui inclut les salaires bruts, les cotisations patronales, les régimes accessoires, les allocations perte d'emploi, l'intérim, les frais de recrutement ...

Ce volume financier représente 65% à 85% des dépenses annuelles des structures publiques et nécessite ainsi une élaboration prévisionnelle précise selon une méthode structurée.

Les évolutions annuelles de la masse subissent deux types de variations : celles contraintes et celles maîtrisables par les décideurs. Les contraintes sont liées aux mesures nationales générales ou catégorielles, les changements d'échelons pour les différents grades des agents, les mouvements des personnels (retraites, détachements, disponibilités, mutations, invalidités ...). Il reste néanmoins des évolutions maîtrisables (ou influençables à minima) : le volume d'ETP (Equivalent Temps Pleins) nécessaire selon les organisations en place, la gestion du remplacement des absences (maladies, maternités, formations, congés annuels ...), l'influence sur l'absentéisme (cf. politique sociale en lien avec les risques psycho-sociaux), le recours à l'intérim, le choix des qualifications des personnels, le paiement des heures supplémentaires ...

Après une brève description des erreurs ou les pièges « classiques » à éviter, cette fiche technique détaille les 8 étapes à suivre pour élaborer une perspective financière fine de la masse salariale N+1 qui sera basée sur des calculs structurés et argumentés. De nombreuses variations prévisionnelles sont contraintes mais il en reste certaines maîtrisables à identifier et à isoler. Ces deux types d'évolutions doivent faire l'objet d'un chiffrage rigoureux.