La trésorerie des associations : Une problématique méconnue aux multiples conséquences
Le secteur associatif français est très développé du fait d'un certain nombre de raisons historiques, politiques, conjoncturelles mais il revêt bien de réalités différentes entre le club du 3ème âge et les « restau » du coeur... L'État et les collectivités locales font souvent appel à elles pour mettre en oeuvre des projets, gérer des structures ou bien même assumer des politiques ou des services publics.
Les associations présentent certaines fragilités importantes qu'il convient de connaître et de prendre en considération de la meilleure manière afin d'éviter tout problème grave pouvant potentiellement provenir d'une méconnaissance de leur singularité.
Ces fragilités et ces spécificités sont particulièrement remarquables lorsqu'il s'agit d'analyser leur problématique de trésorerie : véritable « talon d'Achille » des associations.
Le secteur public, de façon générale, méconnaît et sous-estime cette particularité dans l'analyse financière des comptes et des budgets associatifs et dans leurs relations souvent résumées par une posture de « financeur, financé ».
La présente fiche technique a pour objet de cerner les différents enjeux et d'apporter aux lectrices et lecteurs une compréhension la plus fine possible du modèle économique associatif à travers sa principale fragilité : la trésorerie.
La trésorerie désigne l'ensemble des liquidités disponibles d'une association, c'est-à-dire l'argent en caisse, sur les comptes bancaires, et les placements à court terme. Elle permet de financer les activités courantes de l'association et de faire face aux dépenses imprévues.
Mieux connaître cette problématique et en tenir compte dans les relations avec le secteur associatif c'est déjà prévenir un tant soit peu les risques afférents.
Alain PORTEILS
Des fragilités structurelles Une association est créée relativement aisément auprès des services préfectoraux compétents. Au contraire des sociétés ; un capital social n'est pas exigé en termes de montant. On constate qu' une grande majorité d'associations ne disposent pas de fonds propres en tant que tels mais dénommés dans ce cas de fonds associatifs.
Cette absence ou insuffisance de fonds propres « condamne » en quelque sorte l'association à réaliser régulièrement des excédents puisque les réserves sont souvent absentes ou insuffisantes pour palli (...)
L’accès à la totalité de l’article est réservé aux abonnés.
Identifiez-vous
S'abonner
Offre d'essai gratuit sans engagement pour un abonnement d'un mois à la Lettre
Votre abonnement comprend un accès aux contenus du site www.financierterritorial.fr.
La lettre est accompagnée chaque mois d’une ou deux fiches techniques pour bénéficier de l’expertise et de la sécurité juridique nécessaire à vos décisions.